Haïti : Les actions du Ministère de l’environnement, de l’Union européenne et de la FAO pour améliorer la connaissance de la biodiversité et de sa dynamique dans la Grand’Anse

Le département de la Grand’Anse est reconnu pour sa richesse floristique. Cependant, les mauvaises pratiques agricoles, la coupe incontrôlée des arbres pour des usages divers, les catastrophes naturelles dont des ouragans, constituent un problème majeur pour les écosystèmes. Quatre ans plus tard, la région porte les stigmates de l’ouragan Matthew qui l’a frappée en octobre 2016.

Haïti : Les actions du Ministère de l’environnement, de l’Union européenne et de la FAO pour améliorer la connaissance de la biodiversité et de sa dynamique dans la Grand’Anse

Un spécimen de Momordica charantia enregistré et conservé à l’Université nouvelle Grand'Anse (UNOGA). © Maxime Roumer

En proie à toutes ces menaces, la région fait face à une carence de données scientifiques sur sa biodiversité. Ainsi, le Ministère de l’environnement (MdE) et la FAO, dans la composante de « restauration des terres » du projet « Action contre la désertification (ACD) » financé par l’UE, ont fourni un appui à l’Université nouvelle Grand'Anse (UNOGA) pour la réalisation d'un herbier au sein de l’université. Dans le cadre de ce travail, cinq (5) mémoires de fin d’études universitaires ont été également réalisés par des étudiants de l’UNOGA de concert avec le Jardin botanique des Cayes (JBC).

« Cet herbier revêt d’une importance capitale pour la recherche scientifique et tout autre programme de restauration ou de conservation de la biodiversité. D’ailleurs, c’est le seul qui existe à présent dans le pays ; l’Herbier national Erick Ekman à Damien a été récemment emporté par des flammes », explique le recteur de l’UNOGA, M. Maxime Roumer, insistant sur la vocation première de cet herbier qui est de conserver les espèces natives et autochtones.

Pour le Représentant de la FAO en Haïti, M. José Luis Fernández, la réalisation de cet herbier est un pas important pour l’avancement des études sur la biodiversité. « Pour restaurer les écosystèmes, il est primordial de disposer de données fiables et actualisées sur les différentes espèces et leur relation écologique », déclare-t-il, arguant que cet outil va être utile à de nombreuses disciplines scientifiques, ainsi que contribuer à une meilleure prise de conscience de la nécessité de conserver la biodiversité de la Grand’Anse.

Pour sa part, M. Kelly Marcia, Directeur départemental du Ministère de l’environnement dans la Grand’Anse, a renouvelé l’engagement dudit ministère à mettre en place, de concert avec ses partenaires de la société civile, d’initiatives visant à protéger l’environnement, notamment la biodiversité. « La Direction départementale exprime, au nom du Ministère de l’environnement, ses satisfactions pour la réalisation de cet herbier qui servira de lieu de conservation de la diversité végétale de la région et aussi un outil de référence pour l’identification et la conservation des plantes du département de la Grand’Anse en particulier », a conclu Monsieur Marcia.

Pour l’ambassadrice de l’Union européenne en Haïti, Mme Silvie Tabesse, la mise en place de cet herbier en partenariat avec l’UNOGA s’inscrit dans le cadre de la préservation de la biodiversité dans le département de la Gande’Anse via le programme de lutte contre la désertification financé par l’UE dans les pays ACP, Haïti et Fiji. Ces activités permettront de reconstituer les différentes espèces de la flore, d’envisager des stratégies de régénération de certains écosystèmes afin d’aider à lutter contre le changement climatique.

Cette démarche est au cœur de notre stratégie de croissance dite « The Green Deal » qui est un mécanisme pour une transition juste dans laquelle la transition vers une économie climatiquement neutre s’effectue de manière équitable. L’UE compte mobiliser au moins 100 milliards d’euros sur la période 2021-2027 dans les régions les plus touchées.

Action contre la désertification : un projet pilote modèle

Le projet « Action contre la désertification dans la Grand’Anse », financé par l’Union européenne (avec un co-financement du Département britannique pour le développement international (DFID) et de la Coopération belge au développement), et piloté par le MdE, avec l’assistance technique de la FAO, opère dans les communes des Abricots, de Bonbon, de Dame-Marie, de Jérémie et de Moron, du département de la Grand’Anse. Il est mis en œuvre en appui aux Programmes d’action nationaux pour la lutte contre la désertification (PAN-LCD).

Bureau de la Représentation de la FAO en Haïti / Unité de Communication


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