Haïti: « un pays à deux visages »

La minorité s’enrichit inlassablement. La majorité est appauvrie quotidiennement. C’est un fait mais pas une fatalité. Les richesses de ladite minorité augmentent vertigineusement et ingénieusement, tandis que la majorité souffre amèrement et patauge dans une misère noire liée à une pauvreté extrême due à la mauvaise répartition des richesses du pays.

Et cette même minorité qui détient le monopole économique prédomine jusqu’à avoir le contrôle du pouvoir politique, ce qui lui facilite la tâche. Tout cela à cause des dirigeants insouciants, corrompus issus de la majorité. Celle-là est exploitée outrancièrement par la minorité et traitée pire que des bêtes de somme aux yeux de ces prétendus dirigeants repus de la concussion.

Les tenants de la minorité ont de grands moyens pour investir à l’étranger là où la stabilité politique, la sécurité favorisent les affaires. Alors, ça n’empêche qu’ils restent en Haiti à leur risque et péril. Quel risque alors quand on sait qu’ils ont leur propre groupe de gangs assurant leur sécurité? Ils vivent et profitent de l’insécurité. Rien ne les empêche d’augmenter exponnentiellement leurs richesses au préjudice de la majorité.

La situation est délétère. La classe majoritaire est la victime numéro 1 de ce système inégalitaire et de l’instabilité sociopolitique du pays. Tout avantage est à la minorité. Elle ne paie pas de taxes, exonérée des droits de douane, reçoit des allocations en biens meubles, en argent et en d’autres espèces. Pourtant la majorité décapitalisée est la nourricière du trésor public. Beaucoup de ces hommes riches se dressent derrière leur « fake » titre de consul pour se soustraire des impôts.

Jusqu’à quand finiront ces inégalitès? À quand la justice sociale et la redistribution équitable des richesses du pays? À quand les noirs dont les pères Sont en Afrique auront une vie? À quand la minorité et la majorité travailleront l’une pour l’autre? Ce sera alors la nouvelle Haiti!

Disons non à l’exploitation abusive des masses, non à une oligarchie obscurantiste! Oui à l’inclusion et à la séparation équitable des richesses!
Une révolution socio – économico – politico – culturelle est indispensable pour cette nouvelle Haiti dont nous rêvons tous.

Ruben Isma

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