Compagnie de transport scolaire Dignité, la variable négligée

Pour l’année scolaire 2024-2025, le gouvernement a pris certaines mesures pour soutenir les parents, élèves et professeurs du secteur éducatif. Un quatorzième mois de salaire pour tous les fonctionnaires à l’occasion de la rentrée ; une subvention de 20 000 gourdes d’aide pour environ 200 000 parents ; de la nourriture pour environ 1 million d’élèves, 70% de produits locaux dans les cantines scolaires ; la formation de 100 000 professeurs sur les quatre nouvelles matières obligatoire et la distribution gratuite de 2 million exemplaires du livre unique composent la liste des initiatives du gouvernement. Contrairement à certains gouvernements passés, aucune mention n’a été faite de la Compagnie de Transport Scolaire Dignité qui pourtant bénéficiait d’une attention particulière à chaque rentrée scolaire.

« L’histoire récente de la Dignité est marquée par des mouvements de protestation d’employés réclamant le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaire. Par exemple, en décembre 2021 un mouvement de protestation des employés a été initié pour exiger le paiement de 21 mois d’arriérés de salaire. J’ai fait ce détour pour vous donner une idée du traitement de l’institutions par les autorités en place » a indiqué d’entrée de jeu un cadre de l’institution. « Toutefois, à chaque rentrée scolaire nous bénéficions d’habitude d’une attention particulière. Il est déjà arrivé que nous recevions une nouvelle flotte de véhicules avant la rentrée scolaire en plus des moyens pour réaliser les réparations et travaux d’entretien des véhicules ainsi que  faire le plein d’essence. Cette année, rien de cela n’a été fait » a-t-il pour suivi la tristesse dans l’âme.  

L’institution qui va souffler sa 29e bougie le 13 novembre prochain attend que l’Etat se penche sur le dossier de sa Direction Générale. En l’absence de son Directeur Général, Pierre Richard, qui selon certianes informations a laissé le pays. Monsieur Fritz Dextra es t au commandes d’une institution qui selon ses dires fait face à des défis majeurs dont la nécessité de changer la flotte de vehicules en remplacement des matériels usés qui tombent souvent en panne.  « Quand on met 15 voitures dans les rues, les chauffeurs m’appellent pour me dire qu’on en a 4 ou 5 qui sont en panne », avait-t-il indiqué dans la presse.

L’institution qui n’a reçu aucune subvention pour réparer les matériels, acheter des pneus et réaliser les activités de maintenance des véhicules peine à remplir sa mission. Les employés, dont certains perçoivent la modique somme de 12 000 gourdes par mois n’ont toujours pas bénéficié d’assurance médicale et autres avantages sociaux. Dans ces conditions, la compagnie scolaire Dignité sera certainement le grand absent à la rentrée des classes.

Abigaelle PIERRE

A lire aussi

• Augmentation du budget et diminution de la dépendance externe : le Directeur général du budget fait le point
• Rentrée scolaire 2024-2025 : la Police Nationale d'Haïti a pris des dispositions
• Budget 2024-2025 : un engagement pour un avenir meilleur
• Rentrée scolaire 2024-2025 : La Fondation Zanmi Timoun les autorités sur la situation des enfants vivant dans les camps de déplacés internes
• Budget 2024-2025 : Une opportunité pour redresser l'économie haïtienne
• UEH : Lancement des inscriptions au concours d'admission pour l'Année Académique 2024-2025
• Rentrée scolaire : plein feu sur les initiatives gouvernementales et les mesures d’accompagnement

Thèmes associés

• Compagnie de transport scolaire Dignité
• Rentree des classes
• 2024-2025