13 ans après le passage du séisme du 12 janvier 2010, où en est-on?

En janvier 2010, le pays dans sa quasi-totalité avait été secoué par un violent tremblement de terre de magnitude 7.3, occasionnant la mort de plus de 300 mille personnes. Les pertes économiques ont été évaluées à plusieurs milliards de dollars selon les données publiées. Plus d'une décennie après, comment s'organise-t-on?

Crédit Photo: Outre-mer la 1ere
13 ans après le passage du séisme du 12 janvier 2010, où en est-on?

Cela fait exactement 13 ans depuis que le pays essaie de se relever du passage d'un violent séisme meurtrier et dévastateur aux conséquences économiques, politiques et environnementales difficilement quantifiables. Des familles entières ont péri, des bâtiments qui ne respectaient aucune norme de construction se sont effondrés, des quartiers de la capitale saccagés. Ce jour-là, le pays a connu la pire catastrophe de toute son histoire.

Le nom d'Haïti avait été sur toutes les lèvres. Les pays voisins et amis, la communauté internationale, les ONG, l'Etat haïtien etc. les promesses étaient venues de toutes parts. On s'en souvient comme si c'était hier. Pourtant, 13 longues années se sont déjà écoulées. Les séquelles sont encore visibles dans certaines rues et dans certains quartiers de la capitale, zone la plus touchée.

À l'instar du tremblement de terre de 1842 au Cap-Haïtien où près de la moitié de la population avait été victime, les dirigeants haïtiens n'ont tiré aucune leçon de celui du 12 janvier 2010. Les années passent tranquillement. Les mairies, le ministère de l'intérieur et des Collectivités territoriales, le ministère de l'environnement, le Ministère des travaux publics, transport et communication etc., n'ont vraisemblablement pas retenu la leçon. L'Etat n'a pas pu faire mieux qu'un simple arrêté déclarant la journée du 12 janvier férié. Un code national du bâtiment d'Haïti (CNBH) a aussi vu le jour. Mais les grandes interventions qu'on espérait ne se sont pas actualisées.

Tous les 12 janvier, depuis 13 ans déjà, les représentants de l'état du régime PHTK font la même chose : déposer en mémoire des victimes une gerbe de fleur, prononcer un discours vide de sens, teinté de mensonges et de fausses promesses. La reconstruction du pays, l'élaboration d'une politique économique, d'un plan d'urgence et d'urbanisation font défaut.

Après le passage du séisme du 12 janvier 2010, la reconstruction du pays a été le maître mot de la communauté internationale, des ONG et des dirigeants de l'État. Aujourd'hui, on en parle de moins en moins. Or, de l'avis des spécialistes, le pays pourrait à nouveau être frappé par un ou des séismes puisqu'il est traversé par des failles dont la faille septentrionale.

En termes d'organisation et de prévention, rien n'a changé. Au contraire, c'est l'aggravation totale de la situation. De nouveaux bidonvilles sont créés. Ils sont contrôlés par des gangs armés très puissants. Aucun changement réel dans la façon dont nous construisons. Les normes parasismiques ne sont pas respectées. 13 ans après, où en est-on? On attend la prochaine catastrophe pour prendre des résolutions que nous ne respecterons pas.

 

Jodel ALCIDOR


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